Quand l'hydro gêne

Tout le monde se souvient du Solar Impulse, cet avion électrique aux longues ailes tapissées de panneaux solaires?

L'energy observer, lui, est un bateau électrique dont la propulsion est assurée par des batteries et une pile à hydrogène.

Des panneaux solaires bi-faces, une verrière solaire, des moteurs qui font office d'hydrolienne quand une sorte de voile de parapente tire le bateau.... autant de façon de produire de l'électricité pour les batteries du navire.

Mais ce n'est pas tout...

 


L'engin dispose d'une pile à hydrogène!

Alors je n'ai pas peur de dire que je n'aime pas l'hydrogène.

A la question "que pensez-vous de l'hydrogène?" qu'un journaliste m'a posée récemment lors d'un évènement, j'ai répondu "je suis contre". 

A cela plusieurs raisons. 

1. L'hydrogène (le dihydrogène exactement)  est aujourd'hui majoritairement issu du reformage d'hydrocarbures, donc d’énergie fossile.

2. Une station d'hydrogène coûte un million d'euros et tout un réseau est à construire alors que le réseau de transport de l'électricité existe déjà.

3. Les voitures à hydrogène reproduisent le schéma d'esclavage et de taxes à la pompe de la voiture thermique.

4. La production de l'hydrogène, même vert, est énergivore puisqu'il faut de l'énergie pour le produire, le transporter, le comprimer, le stocker....

 


Cela dit, l'hydrogène, s'il est issu de la biomasse, ou s'il sert à stocker l'énergie solaire ou éolienne, je valide. 

Mais pas forcément pour la voiture individuelle pour laquelle je rêve de batteries compactes, écologiques, rechargeables rapidement. 

Mais dans l'hypothèse d'un bateau, d'un poids lourds, d'un avion de ligne, qui sait si l'hydrogène vert ne sera pas la panacée?

En attendant, Energy Observer transforme des énergies renouvelables en  hydrogène produit par électrolyse de l'eau de mer! J'applaudis des deux mains! 

Une vidéo vaut mieux qu'un long discours alors regardez: 

Sébastien GALL

 

Victorien ERUSSARD et Brune POIRSON


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