ESSAI - IONIQ 5 = voiture de l'espace !

 

Hyundai, comme beaucoup de constructeurs, court après Tesla. Par contre, l’approche est vraiment singulière. L’héritage du concept 45 est très fort, toute la presse spécialisée en a parlé. À ce jour, il n’est pas facile d’essayer un modèle des niveaux de finitions supérieurs mais cela n’empêche pas de juger des qualités routières de l’outil. La concession SIALA Automobiles d’Albi m’a donc laissé la clé. 

 

- Une découverte sous le pied -

L’empattement doit y être pour beaucoup, la IONIQ 5 surfe. Sur voie rapide et tarmac lisse, c’est un régal, les appuis en rond-point sont bons, rassurants. La motricité est sans faille quand on quiche la pédale… de quoi se retrouver en excès de vitesse rapidement. Mais ce qui m’intéressait surtout c’était le comportement sur route dégradée. Je suis donc parti sur une route étroite inconnue, au tracé tourmenté, parsemée de mauvais goudron et de vieux nids de poule rebouchés. De quoi tester les palettes de frein régénératif et là... surprise ! En quelques kilomètres j’ai pris le coup et au final découvert qu’on peut gérer la ré-accélération avec la palette de droite. Il suffit de poser le pied sur la pédale d’accélération et de cliquer pour que la IONIQ 5 relance l’allure. Pas besoin d’appuyer avec le pied. En mode i-Pedal, il faut réaliser les freinages d’urgence au frein à pied, de quoi être surpris tellement on a oublié cette pédale. Si on tape trop fort : la puissance de freinage peut vite intervenir. Parfait pour l'urgence.

 

- Bienvenue à bord -

Sur route de chèvres, il n’y a rien à reprocher au châssis. La direction place la voiture où l’on veut. Elle est précise et apporte du confort. Nul doute que dans les autres finitions, on trouvera un agrément encore plus élevé mais le modèle « basique » propose comme les autres un espace à bord épatant. Aux places arrière, on peut allonger les jambes comme dans un salon. Le coffre arrière est spacieux et le coffre avant est très malin ! Il faut ouvrir le capot mais le rangement des câbles de recharge ne contraint pas les bagages. Un peu de zen en plus pour un habitacle qui est déjà très accueillant. Les commandes viennent bien sous la main dans la IONIQ 5. Les deux écrans font penser à l’esprit initié par la dernière Mercedes Classe A. La navigation est réactive et plutôt intuitive. Les plus geeks ont de quoi explorer la myriade de menus. 

 

- Les moins / Les plus -

À plus de 40 000 €, je regrette un peu la qualité des plastiques des portes même sur cette entrée de gamme super-équipée. Car leur conception est vraiment sympathique. Il faut ouvrir/fermer et y poser la main pour comprendre. J’ai bien aimé la structure du bilan énergétique de la voiture. J’aurai préféré faire afficher les pourcentages moins gros parce qu’au final, ce sont les kW qui sont juges de paix. Impossible de juger de la consommation moyenne en fonction des usages sur un si court essai mais une chose est sûre : si la recharge du système 800 V tient ses promesses, on pourra traverser la France et l’Europe à une vitesse éclair ! Autre étonnement, le régulateur adaptatif et la conduite semi-autonome qui sont très rassurants, et d’une douceur très appréciable dans les réactions que l’on roule ou qu’on joue de l’accordéon dans les bouchons ! 

 

Flavien Roussel