Francfort 2017. Le futur... c'est toujours demain.

Salon de Francfort 2017, vu depuis mon canapé à la télévision ou sur les réseaux sociaux. 

C'est quoi ce foutage de gueule? 

Il y a eu les salons "donnez nous du rêve" avec des supercars et concepts hors de prix. La course à la puissance.

Puis la crise est passée par là, la sécurité routière également. Voitures low-cost. Diesels toujours plus économiques, voiture redevenue sage. 

Puis il y a eu la Cop21, le diesel-gate. Tiens, on va tous mourir asphyxiés ou emportés par des aléas climatiques? 

Il y a l'ère du green-washing. Volkswagen lave plus blanc que blanc. Renault, enfin des voitures à vivre en symbiose...avec l'environnement. Tout ça, c'est pour quand au fait? 

C'est pour demain! C'est là, regardez, on sait faire. 

800km d'autonomie, pas de volant. C'est pour 2020. 

Ah bon, mais en 2014, vous n'aviez pas dit que c’était pour 2017? 

Ok mais là, c'est pour 2019... 

Ils ne nous prennent pas un peu pour des cons? Ou est-ce les pouvoirs publics que les constructeurs prennent pour des cons? 

Si je comprends bien nous avons des constructeurs qui gagnent des milliards, avec des technologies moteur amorties depuis des dizaines d'années, des usines qui produisent les mêmes voitures à quelques variantes marketing près. 

Et là, on leur dit gentiment qu'ils doivent investir dans de la recherche, créer des technologies et des usines nouvelles pour vendre sur un marché de niche. 

Pensez aussi au manque à gagner des garages, des équipementiers qui fabriquent toutes ces pièces moteurs à changer périodiquement, des pétroliers évidemment...

Alors avec leurs concepts délirants, qui, je le parie, ne roulent pas plus de 20km car ce sont des coquilles vides destinées à briller de mille paillettes sur les salons, les constructeurs nous enfument et cherchent à GAGNER DU TEMPS.

Du temps où ils vont pouvoir gagner de l'argent au détriment de nos poumons et de notre climat. 

Et comme ces concepts paraissent improbables, que font les gens en attendant? Est-ce qu'ils vont voir l'offre existante? 

Avez vous entendu parler de la Zoé 40, la Ioniq, la Golf 36 (ils vont l'arrêter à peine sortie, de la Leaf 40 présentée le 6/09...?

Mettons nous à la place du consommateur. 
Le message qu'il entend avec tous ces concepts qui seront prêts demain, c'est vraiment imminent cette fois!! 

500 km d'autonomie? C'est pour demain. 2020 au pire...

L'automobiliste comprend: ce n'est pas encore prêt, il faut attendre encore un peu. Patience!

Du coup, il ne pense même pas que la technologie est déjà là!

Autrement dit, on fait tout pour ne pas vendre d'électrique.

La seule électrique DÉJÀ COMMERCIALISÉE dont on aie un peu parlé, c'est la Bmw i3.

Petit pack sport. Mais pas d'évolution de batterie, alors, déception des afficionados. 

Il y a quand même une grosse épine dans le pied des constructeurs. C'est TESLA. 

Ils sont bien embêtés. BMW présente une anti-tesla, les Chinois aussi qui font certainement très peur mais on s'est habitué à ces voisins qui n'osent pas passer la porte pour venir chez nous. Leur marché intérieur est tellement énorme qu'on est encore tranquille pour un moment. 

C'est comme le spectre de l'augmentation du climat. 

Mais bon, y a tellement d'acharnés du VE qu'il faut bien commencer à organiser la désinformation. 

Alors Carlos Tavares tente le coup du "electrique gate".

Bien tenté. Il va bientôt nous brandir le principe de précaution. On se sait jamais, on n'a pas encore prouvé que les moteurs électriques et les batteries n'allaient pas, à terme, tous nous dérégler, nous empoisonner. 

C'est une nouvelle technologie donc soyons prudent...

On aurait même découvert qu'il y avait des métaux rares et dangereux dans les batteries, si, si. (mais pas dans nos smartphones ou nos portables...non, pensez-vous)

Grace à l'électrique, on redecouvre aussi que certains pays produisent de l'électricité avec du fioul, du charbon, du gaz.

De l'électricité polluante donc. Et j'en passe.

Pour résumer, si les "anti" commencent à chercher des arguments, c'est que c'est plutôt bon signe pour l’électrique.

Reste l'argument de la passion. Là, on essaie de jouer sur la corde sensible, celle des émotions. 

Pas de chance. Je suis un passionné de bagnoles depuis mon plus jeune âge. Je bricolais ma mobylette, j'adorais l'odeur de l'huile brûlée du deux-temps. J'ai des souvenirs émus de la vieille simca de mon père et de mon vieux VW que je possède 

encore. 

Le bruit d'un V8 américain me retourne le ventre, celui d'un V-twin de Milwaukee me donne envie d'enfourcher la Harley de Dennis Hopper. 

Et pourtant j'adore les sensations que me procurent la voiture ou la moto électrique, ses accélérations exceptionnelles, sa stabilité et son confort. 

Et que dire de la beauté du concept Maybach? Avec ses nouvelles solutions techniques la voiture électrique va nous 

étonner.

Et la voiture autonome, où est le plaisir, entend on? 

Le plaisir de quoi? Rouler dans des bouchons? Sur des autoroutes rectilignes ennuyeuses? 

La voiture de demain conduira pour nous quand la tâche sera pénible et nous reprendrons le volant pour le plaisir, tout simplement. Il n'y pas de quoi crier au loup. 

Il faut juste avoir confiance #simplyamazing

Par Sébastien GALL